Article publié depuis Overblog

Publié le par JIB

  

Mental et compétition,

 

Pourquoi la compétition ??

Dans ce texte, nous ne considérerons  que les cas d’adultes, dans lesquels nous incorporerons les juniors, catégorie intéressante, car sur le plan de la technique c’est à ce niveau que se forment les archers de demain. cela est valable aussi pour ceux et celles qui auraient envie de se faire plaisir, d’acquérir une technique individuelle et des compétences nouvelles permettant de connaître son corps,

En posant la question «  quelle est votre motivation ? » deux cas généraux ressortent des réponses obtenues, parmi les différents archers questionnés,

1/ le plaisir de la réussite,

2/ se connaître mieux,

dans le détail de ces motivations nous dégagerons quatre conditions générales

> connaître l’ampleur de la tâche en regard des performances de la spécialité,

> se sentir capable de supporter le poids du travail à accomplir

> savoir se programmer en fonction des différents besoins,

>  suivre et accepter le programme établi par l’entraîneur,

en dehors de ces conditions l’archer devra connaître son estime de soi aidé en cela par son entraineur, et avoir une grande confiance en soi resultat de l’acquisition et de la maîtrise d’une technique . il sera aidé bien sûr par son entraîneur, sans qui, il est difficile d’atteindre le but fixé, l’entraîneur anticipe par sa compétence les pièges ou événements impromptus, afin d’atteindre le résultat envisagé.

Petit retour sur soi :

quelle est la difference entre l’estime et la confiance de soi

l’estime de soi permet de savoir de quoi l’archer se sent capable , la confiance en soi lui permet d’atteindre une grande estime de soi

Le prix de la récompense.

Lorsqu’il s’agit d’adolescents (juniors) le coût financier et environnemental est plutôt supporté par les parents, l’impétrant doit simplement se gérer en incorporant les différentes facettes de l’entraînement avec ses études, afin que l’un et l’autre fassent  « bon ménage ». Le cursus de l’élève est déterminé par les diverses compétitions départementales, régionales, nationales (  champions de France) là s’arrête le suivi de l’entraîneur le relais est pris par la fédération qui elle, gère les hauts niveaux. Il est utile pour notre archer que le suivi soit aussi confié sur le plan local, afin que l’archer ne se sente pas livré à lui même, après tant de péripéties vécues ensemble avec l’entraîneur.

 

organisation mentale

l’objectif

Dans notre cas l’objectif principal est d’atteindre le haut niveau. Notre archer aidé par son entraîneur lequel a déjà habitué son élève à définir et réaliser les objectifs intermédiaires. Cette fois il s’agit de l’objectif principal qu’il est important de réaliser pour enfin jouir du bonheur de la réussite.

Vouloir être au sommet de la pyramide des titres est une motivation extrême pour la quelle il faut « vouloir ». Cela nécessite aussi sacrifices, volonté, et persévérance. Afin de se réaliser totalement, cela renforce son estime de soi à accepter les vicissitudes de l’existence et se sentir « bien dans sa peau ”. Par ses conseils eclairés l’entraîneur fait remarquer les imperfections et remet à chaque fois que nécessaire son élève sur le chemin de la gagne il veille aussi à ce qu’il conserve le moral de vainqueur qui le mènera vers la plus haute marche du podium,

L’archer ne trouvera pas sur sa route que des succès. Il aura aussi des contre performances à digérer, à surmonter. L’entraîneur possède dans sa panoplie le rôle de régulateur, il doit faire participer son élève à revenir sur l’échec et son analyse. Cela ne doit pas troubler le tireur car il doit apprendre que  grâce, et  avec les échecs on apprend à gagner et progresser. Toutefois, il est important de ne pas ressasser une contre performance et d’avoir constamment à l’esprit les mauvaises sensations que cela a occasionné.

Une expérience même mauvaise est à considérer comme positive, tout autant que son analyse soit faite positivement. Chaque fois que la situation se présentera, elle sera considérée comme un défi à relever, mais déjà connu.

Le carnet d’entraînement.

Dès le début d’un projet d’entraînement sérieux l’entraîneur demandera à son tireur d’ouvrir un cahier d’entraînement. À l’intérieur de celui-ci sera consigné tous les faits et gestes, résultats, état d’âme, difficultés, heures de tir, nombre de flèches, problèmes divers, intempéries etc.….ce document sera consulté par l’entraîneur et son archer et chaque inscription fera l’objet d’une explication, une remarque ou des  recommandations etc.… c’est un carnet documents sur lequel il est facile de revenir, il peut être considéré comme bulletin de liaison de consignes, et de progrès.

Au cours de la progression notre tireur archer semble parfois être mal à l’aise, déphasé, face à la réalité de terrain, il doit très rapidement consulter son coach, lui faire part de son problème. Ensemble ils définissent les contours de la difficulté, ils adoptent la solution qui permettra d’ éliminer définitivement la mauvaise situation.

Les bases du succès.

Choix et objectifs

L’objectif qui concerne la décision de compétition doit être un but précis à atteindre, il ne doit pas faire intervenir d’éléments affectifs, il est formulé positivement, il est clair et précis il utilise des mots simples et un espace temps défini

la concentration.

Savoir se concentrer sur un but précis en suivant la ligne décrite par l’objectif.

Savoir doser son effort, avec en point de mire, la performance.

Observation.

Savoir visualiser l’essentiel de ce que l’archer a besoin pour réaliser sa tâche.

Être en possession de tous les moyens nécessaires et utiles à l’objectif défini,

Gestion rationnelle du temps, prise décision ferme et définitive, « sans à peu près »

Capacité à tirer les leçons de ses échecs.

Humeur égale en toutes circonstances. La colère est mauvaise conseillère,

un mauvais résultats est toujours le fait de l’archer et pas du sort

Le désir de réussir guide les pas du tireur qui n’hésite pas à parfaire sa condition par des exercices musculaires et articulaires et cherche avant tout a parfaire ses capacités.

Vouloir à tout prix réussir en utilisant sa faculté de gestion du stress par l’utilisation de ses facultés mentales. Se chercher des excuses devant une contre performance équivaut à entendre sa propre peur de la réussite. alors, ……..

Quelles solutions face à la détresse?

Il existe de nombreuses attitudes face a cet état.  Le stress est psychologique la solution ne peut que venir que de notre psychisme, notre cerveau, notre attention,

La sophrologie, le training autogène de Schultz, l’autohypnose d’Erickson pour l’essentiel , sont des pratiques tout à fait courantes, qui, utilisées régulièrement apportent de bons résultats sur les athlètes de haut niveau.

Vivre les moments présents appréciez ce que vous faites bien, ce qui vous donne satisfaction, apprenez a décompresser, lâchez prise, privilégiez les moments de plaisir dans le déroulement de votre journée. Apprenez des techniques de relaxation, prenez conscience de votre tonus à tout moment pendant les séances de travail mais que ce soit en competition ou en entrainement l’archer ne doit jamais perdre de vue la tâche à executer et la façon de pratiquer,

La répétition mentale,

Les images créées dans notre cerveau peuvent servir d’empreintes, à nos actions, à nos mouvements, en définitive à notre geste. Le but étant de visualiser dans notre cerveau les images de tirs telles que nous souhaiterions les réussir en compétition,

Pendant la visualisation, le corps commence à répondre comme si les images étaient réellement vécues, comme si le schéma d’action qu’elles demandent pour la réalisation d’un tir efficace devenait réellement exécutoire. Plus les images mentales sont pratiquées, plus puissantes sont les séquences, plus cela aura de points communs avec le tir réel. De nos jours, de plus en plus d’archers utilisent ce moyen psychique de travail de répétition mentale, il est difficile de quantifier les différences avec ou sans mais au regard du nombre de demandes des archers il semblerait que ce soit, sinon, une manière d’amélioration des résultats, mais sûrement un confort psychologique certain. Les images mentales doivent se dérouler toujours en positif le tir imagé dans notre esprit abouti dans le jaune et nulle part ailleurs. Il serait absurde imaginant le tir d’une flèche que notre subconscient, voit un résultat négatif.  Chaque tir doit être fluide et régulier flèche après flèche. Il faut, pour que la visualisation soit efficace ne jamais se poser ultérieurement  la  question : pourquoi?? il est donc absolument nécessaire de programmer mentalement des images positives plutôt que des images négatives, il faut d’ailleurs pour obtenir cette compétence spécifique apprendre à la contrôler,  a en perfectionner les qualités qu’avec une grande et longue pratique. Pratiquement cela est possible car nous pouvons pratiquer dans toutes les positions, debout, assis, en attendant le bus, salle d’attente de médecin etc.. en vous créant ainsi un répertoire d’images gagnantes vous vous forgez petit à petit le « mental du vainqueur » c’est ce que font la majorité des athlètes de haut niveau. L’automatisation du geste technique idéal de l’archer, lui donnera la possibilité de vivre dans l’avenir en se libérant du contrôle minutieux de chaque geste.

Le moindre changement dans les sensations devient un signal d’alarme et permet à la conscience de reprendre le contrôle pour apporter la solution au problème. Pour cela on demande à tous les archers compétiteurs d’avoir une parfaite organisation de la pensée.

La séquence mentale,

Elle est issue de la méditation, elle a un rôle utilitaire d’organisation de la pensée, dans le but de construire sa performance, efficacement et sans tensions excessives. La respiration joue un grand rôle dans la méditation, il faut apprendre à s’en servir c’est le support d’une méditation réussie,

À l’entraînement : on peut tirer très bien, en confiant toute la réalisation de son tir à ses automatismes, l’entraînement est aussi là pour en vérifier le bon déroulement, les bonnes habitudes se perdent vite !!

En compétition : le temps imparti pour le tir d’une flèche ne permet pas de vagabonder mentalement, d’autant qu’une séquence mentale est difficile à récupérer sauf grande habitude, en compétition nous n’avons plus de défenses immédiates c’est la raison pour laquelle  les automatismes permettent la performance.

La seule solution est de penser intensément son tir, afin de barrer la route à d’éventuelles images étrangères. Le tireur performant est un imaginatif, il doit vivre dans l’avenir, tout problème qui se présente doit immédiatement trouver la solution il faut aussi pour cela que l’archer se connaisse bien afin de fournir la réponse appropriée rapidement.

Pour une plus grande efficacité il est recommandé de prendre en moyenne environ 15 minutes de calme y compris le temps de relaxation. Souvenez vous que nul besoin est de se trouver assis ou semi allongé, vous pouvez faire de la représentation mentale à tout moment.

La mauvaise flèche

Lorsqu'elle survient, l’archer doit aussitôt générer une pensée positive et revoir refaire surgir en accéléré l’image positive d’une bonne flèche et oublier la mauvaise performance de la flèche qui vient d’être tirée.

Les images revues dans votre tête, tir après  tir, quelles soient juste occasionnelles ou précises, flèche après flèche, la répétition aura un impact significatif sur votre performance,

Les gagneurs imaginent ce qu’ils veulent voir arriver, tandis que les perdants voient ce qui les effraie, les gagneurs programment leur cerveau pour que le corps réponde de façon coordonnée.

 

le rythme.

Le tir à l’arc malgré que les épreuves soient statiques, nécessite beaucoup d’énergie, la plus grande partie de cette « réserve » est consommée par votre cerveau. Nous comprenons donc qu’il faut tirer sereinement en étant certain de ses capacités techniques. Concentration, imagerie, stress, rythme seront les grands énergivores. Il faudra donc faire attention à : l’organisation de votre emploi du temps, la fatigue physique, une vie sereine, prévoyez autant que possible les imprévus, n’allez à l’entraînement  ou en compétition que si votre emploi du temps est allégé, les priorités réalisées. Ne pas se surcharger sous prétexte que vous n’avez pas d’autres temps de disponible aujourd’hui alors tirez peu ou pas du tout, mais au tir à l’arc, vous devez être « au tir à l’arc » vous avez appris à vous concentrer à imager votre comportement alors utilisez cette connaissance de soi pour vous apaiser et soyez efficace. Vivez au maximum le moment présent, cela s’apprend et vous en tirerez beaucoup de bénéfice,

Un conseil pratique, lors de vos séances de relaxation apprenez à respirer. La respiration ventrale vous apaise et vous relaxe. Pratiquez la le plus souvent possible, faites travailler votre diaphragme et en même temps vos abdominaux. Des exercices pris dans la méthode Pilates vous seront très utiles. Tâchez à tout prix d’installer une paix physique et un calme intérieur. Quelque soit votre technique de relaxation créez vous un besoin quotidien de quelques minutes pour retrouver cette paix interne qui vous aidera non seulement dans l’exercice de votre sport, mais aussi pendant votre vie quotidienne, l’archer devra effectuer chaque semaine les exercices de relaxation de gainage de respiration, les mouvements appropriés doivent être guidés par l’entraîneur , Si celui-ci n’est pas disponible il doit donner des consignes à son élève qui peut très bien effectuer ces gestes utiles avec pragmatisme,

prenez garde aussi au sommeil c’est un élément très important de votre performance,

il n’y ya ps de quantité de sommeil idéale elle dépend de chaque individu et se modifie avec l’âge.

L’alimentation.

Une alimentation saine est valable pour tout non seulement pour le tir à l’arc, n’allez pas en compétition après avoir ingurgité un  lourd repas. L'alimentation est un facteur stratégique dans la vie d'un athlète de compétition. Elle joue un rôle évident dans l'amélioration des performances. L'alimentation du sportif ne diffère guère de celle de tout le monde. Elle doit surtout, être mieux composée, ingérée au moment adéquat et en plus grande quantité, en veillant à recomposer les pertes en eau et en sels minéraux par la transpiration.

Les glucides sont le carburant de base des muscles et doivent être absorbés en quantité importante (pâtes, pommes de terre), de façon régulière pendant l'entraînement et quelques heures avant les compétitions (trois ou quatre heures avant). Il faut toujours préférer les sucres lents contenus dans les pâtes et féculents aux sucres rapides des pâtisseries et boissons sucrées.
Les protéines sont importantes pour le renouvellement de la croissance musculaire et l´apport de fer, de même que les lipides, qui apportent vitamines et corps gras nécessaires au bon fonctionnement de l´organisme. Les nutritionnistes préconisent le poisson plutôt que la viande plus difficile à digérer avant une compétition importante.
Enfin les
fruits et les légumes apportent vitamines et minéraux et par leur apport en eau ils favorisent la réhydratation. Les yaourts et autres produits laitiers, absorbés quotidiennement participent également de l'apport en protéines et en calcium, nécessaire a son squelette et à la contraction musculaire.

En définitive :

Tout le monde est capable de bien tirer.  La grande difficulté c’est l’organisation de la pensée, qui elle seule permet une réalisation constante et efficace du geste,

on devient ainsi capable de réaliser des gestes habiles et performants chassant les éventuelles pensées parasites.

Une vie saine et tranquille sera pour l’archer un atout supplémentaire pour la  réalisation de performances et acquérir de la confiance en soi.

les pensées positives doivent être riches, efficaces, créatrices, n’oublions pas le vieil adage : « ce que tu veux être tu seras ».

JIB

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article